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Auteur Sujet: [820 Si MK2] - Instabilité d'injection ?  (Lu 53776 fois)

D_john

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[820 si mk2] - instabilité d'injection ?
« Réponse #45 le: 13 Mars 2010, 23:52:26 »

Bonsoir godzilla,

Connerie ? Non, je pense même que c'est une bonne idée, d'autant plus qu'il reste en gros 3 capteurs dans mon filet. Quand je pense que j'ai eu le nez dessus une partie de l'après-midi et que je n'ai même pas pensé à le débrancher, juste pour voir  :x. En fait, j'ai débranché un tas de trucs mais celui-ci, peu accessible, s'est bien fait oublier.

La documentation dit seulement que c'est un capteur capacitif. Il fonctionne probablement comme les accéléromètres utilisés pour détecter les vibrations.
Ce qui me fait dire que c'est une bonne idée, c'est qu'il y a plusieurs méthodes de calcul de l'avance : en particulier à bas régime, on ne tient pas compte de ce capteur et comme je crois à une alternance de 2 modes de fonctionnement plutôt qu'au pompage d'une boucle

Heureusement, la 820 est toujours sur cales, donc à tester demain première heure !
Donc à demain
Jean
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joudru

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[820 si mk2] - instabilité d'injection ?
« Réponse #46 le: 14 Mars 2010, 10:42:02 »

il y a un truc aussi

quand le moteur est chaud, a bonne température, si toi tu simules qu'il est froid, ben l'ECU va injecter un peu plus

et elle va tourner comme une patate car elle est trop riche

un peu comme tirer le starter moteur chaud sur une super5

elle cale :bah:
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D_john

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[820 si mk2] - instabilité d'injection ?
« Réponse #47 le: 14 Mars 2010, 10:59:42 »

Salut à tous,

joudru : Merci de lire mes élucubrations...  :)

En théorie ce que tu dis est vrai mais en pratique, ce n'est pas ce que j'observe.
Elle tourne comme une horloge à chaud comme à froid, réel ou simulé (sauf si je dépasse 1800 tr/min à chaud réel ou simulé).
Elle se met à brouter au ralenti dès que je sors de la plage de résistance normale (entre 2 et 3 kOhm environ) de la thermistance.
Je n'ai réussi à la faire caler qu'en débranchant le contact de choc ou le primaire de la bobine.

Bon dimanche
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antosdi

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[820 si mk2] - instabilité d'injection ?
« Réponse #48 le: 14 Mars 2010, 11:56:08 »

je vais peut être dire une connerie (je ne sais pas comment marche ce capteur ), mais le capteur de cliquetis, celui qui est entre( un peu dessous ) les tubulures d'admission, s'il raconte n'importe quoi à l'ECU, est il capable de décaler suffisamment l'avance à l'allumage pour générer ce type de fluctuations ?     
:D pas bète
a débrancher et essayer sans !
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D_john

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[820 si mk2] - instabilité d'injection ?
« Réponse #49 le: 14 Mars 2010, 21:45:04 »

Bonsoir à tous,

Chic, j'ai réussi à débrancher le capteur de cliquetis  :) en 30 secondes à peine ce matin...  :roll: après avoir passé une heure à essayer.  :lol: Il doit y avoir un truc mais je ne le connais pas.  :cry:

Capteur de cliquetis débranché, le ralenti est bien stable et reste assez longtemps à 1100 tr/min. Le réchauffage du moteur semble plus lent. Tant qu'il est froid, le moteur broute à la montée en régime. J'ai même observé un saut de 1800 à 2500 stable avec accélérateur maintenu à 1800. Quand le moteur atteint sa température normale de fonctionnement, le ralenti passe à 850-900.
L'instabilité :ml: , toujours la même  :n00b: , apparait à 1800 tr/min.

Ce soir, j'ai le citron en vacances :buzz: et le moral en berne : impossible de tirer les moindres conclusions de cet essai.

Dans la foulée, j'ai rebranché mon capteur de cliquetis et débranché le capteur de T° d'air (pas non plus d'accès très facile  :x ). Je l'ai déposé (clé à pipe de 19) pour nettoyage. J'ai mesuré des résistances de 2500 Ohm à froid et de 1200 Ohm à chaud.
Lorsque ce capteur est débranché, l'instabilité commence par une baisse de régime, comme si le moteur allait s'étouffer pour mieux rebondir (1800, 1200, 2500 1200 2500 etc).
Comme j'ai un doute, je teste le circuit de mesure en insérant un ampèremètre en série avec le capteur. Le courant est stable avant et pendant l'instabilité.

Là, c'est plus clair : le capteur de T° d'air fonctionne normalement.

Pour terminer, j'ai débranché le capteur de T° d'essence : Absolument sans effets.

A part quelques essais à refaire proprement, il me reste le contact de repos de l'accélérateur à tester. Ensuite... #pendu

A suivre
Jean
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antosdi

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[820 si mk2] - instabilité d'injection ?
« Réponse #50 le: 14 Mars 2010, 22:28:03 »

ECM ? :bah:
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[820 si mk2] - instabilité d'injection ?
« Réponse #51 le: 15 Mars 2010, 23:37:40 »

Salut antosdi,

Quoi ?  :eek:

Changer le calculateur ??????????????  :x jamais !! je préfèrerais encore changer le filtre à carburant  :lol:

Au fait, j'ai vu un épisode de la série Dr House... mouais, j'aime la comparaison avec Dr House de la 820, c'est plutôt flatteur pour moi.
Mais il y a une grosse différence... lui, il trouve  :) . Moi, je cherche  :(

J'ai fait les essais de ma sonde lambda aujourd'hui. Elle a l'air de fonctionner correctement (un compte-rendu d'essai suivra).
Mais j'ai observé encore un truc que je n'arrive pas à interpréter. Voici en fonction du temps, l'allure de la tension délivrée par la sonde au ralenti et quand l'instabilité se produit.



Pour le ralenti, pas de problème, ça me paraît conforme aux attentes  :) par contre pour l'instabilité,  :riencompris:

A ouverture de papillon constante, cette baisse d'oxygène dans le mélange brûlé, ça voudrait dire que c'est un mélange trop riche qui crée ce trou d'accélération... Des idées ?

Complément d'essai à faire demain : Avec la sonde en boucle ouverte j'y verrai peut-être plus clair.

A suivre comme toujours.

 :saletetedeconquiditaurevoir:
Jean

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antosdi

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[820 si mk2] - instabilité d'injection ?
« Réponse #52 le: 16 Mars 2010, 11:04:42 »

Salut antosdi,

Quoi ?  :eek:

Changer le calculateur ??????????????  :x jamais !! je préfèrerais encore changer le filtre à carburant  :lol:

Jean


la gestion mems n'est pas une des plus fiable hein  :D
d'ailleur sur moteur serie K pas mal de problème de ralenti instable a cause de l'eCM etc..

rien n'est a exclure  :wink:
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D_john

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[820 si mk2] - instabilité d'injection ?
« Réponse #53 le: 16 Mars 2010, 22:18:10 »

Bonsoir à tous,

Hello antosdi, je te signale que je viens de sortir la sonde lambda de mon filet :) . Les mailles se resserrent encore mais hélas l'ECU est toujours dans le filet.

Voici, en avant première, les résultats d'essai du système anti-pollution en boucle ouverte, c'est-à-dire désactivé.


En fait, lorsque la sonde O2 fonctionne avec la boucle fermée, l'ECU agit sur la composition du mélange air-essence avec retard. La fluctuation qui apparait sur le premier graphe est due à ce retard. On peut dire qu'en MOYENNE, les gaz d'échappement au niveau de la sonde ont la composition requise par le pot catalytique pour assurer son traitement anti-pollution.

Sur le deuxième graphe, l'action de la régulation d'oxygène se superpose aux effets de la variation de régime sur le mélange air/essence. Les résultats d'essais sont donc difficiles à interpréter.

Sur le troisième graphe, le circuit de mesure de la sonde O2 est débranché et le réchauffage reste branché. La boucle de régulation ne fonctionne plus. La tension délivrée par la sonde représente la pauvreté du mélange air-essence. En effet plus la tension de sonde est élevée, plus il y a d'oxygène restant après combustion et plus le mélange est pauvre avant combustion.

Le graphe en boucle ouverte montre clairement que le mélange est assez pauvre au ralenti.

Par peur d'écrire des âneries  :roll:, je n'irai pas plus loin dans l'interprétation... car j'arrive à des conclusions contraires à celles attendues  :n00b: :
Le trou de régime serait dû à un excès de carburant.  :riencompris:
 
A suivre
Jean

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joudru

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[820 si mk2] - instabilité d'injection ?
« Réponse #54 le: 16 Mars 2010, 22:58:13 »

Le trou de régime serait dû à un excès de carburant.  :riencompris:

ben quoi normal :bah:

t'as pas connu les bonnes vieilles R15 a starter ?

a chaud tu tires le starter ben ca merde plein tube :aga:
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[820 Si MK2] - Instabilité d'injection ?
« Réponse #55 le: 17 Mars 2010, 08:04:17 »

Salut joudru,

remarque certes très judicieuse,  :) et il suffisait de lever le capot pour faire le diagnostic tellement ça sentait l'essence  :lol:
C'était le bon temps  :(

Sauf que ici, j'essaie de démontrer qu'il y a un problème d'alimentation (en particulier, que le filtre à carburant est bouché)
car, malheureusement, à part le circuit d'alimentation, il ne me reste plus rien à vérifier.

Tiens encore un résultat aberrant noté hier :

Au ralenti, j'ai pincé le tube de retour d'essence en sortie du régulateur. Je dois donc faire augmenter la pression d'injection et par conséquent augmenter la richesse du mélange air-essence à l'admission. La boucle de dé-pollution est désactivée et je mesure la teneur en O2 avec la sonde lambda.

Résultat :

La sonde O2 m'indique un appauvrissement du mélange air-essence et le régime ne varie pas d'un poil... en tout cas, ce n'est pas audible.
Il y a réellement quelque chose qui m'échappe dans la compréhension du fonctionnement du moteur.
 :riencompris:
ou alors la sonde n'indique pas ce que je crois :


A+

 Rectification ATTENTION grossière erreur  : 0: :lying:
« Modifié: 17 Mars 2010, 11:06:27 par D_john »
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[820 si mk2] - instabilité d'injection ?
« Réponse #56 le: 17 Mars 2010, 11:27:11 »

En faisant cette dernière remarque j'ai été pris d'un doute...

Et si ma documentation était erronée ?
Bingo !

          Je lis dans le paragraphe :

Fonctionnement du MEMS - Sonde à oxygène -

Une sonde à oxygène montée dans le collecteur d'échappement mesure les gaz d'échappement. Elle envoie alors une tension faible, proportionnelle à la teneur en oxygène des gaz d'échappement.

          Un peu plus loin, en lisant attentivement, il est écrit :

Si la richesse du mélange augmente, la teneur en oxygène diminue et la tension augmente.

          Ce qui est contradictoire.

Après vérification sur www, il faut retenir que :

La sonde à oxygène délivre une tension proportionnelle à la richesse du mélange air-essence admis.

D'où la bonne interprétation de la tension [ 0 - 1 V ] délivrée par la sonde lambda de ma 820 :

 


Je vais enfin pouvoir faire le compte-rendu de mes essais de sonde O2 et recentrer mes investigations sur les raisons d'une alimentation trop pauvre lorsque survient l'instabilité. Ouais !! je sais...  :) ça sent le filtre bouché. Mais il reste des points d'interrogation et le feuilleton va continuer rassurez-vous.

A suivre, comme d'hab.
Jean
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D_john

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[820 Si MK2] - Instabilité d'injection ?
« Réponse #57 le: 18 Mars 2010, 14:32:16 »

Salut à tous,

Je sais que vous l'attendiez pour y voir plus clair...  :) ... si si si ! même ceux qui ne comprennent rien à ce que j'écris  :lol:  alors voici mon :

Compte rendu d'essai de la sonde lambda

Comment ça marche ?

La Rover 820si mk2 à pot catalytique est équipée d'une sonde à oxygène réchauffée. Elle est implantée à la sortie du collecteur d'échappement. Le circuit de mesure délivre une tension comprise entre 0 et 1 V, proportionnelle à la richesse du mélange air-essence admis dans les cylindres.
Si le mélange admis contenait la quantité exacte d'air nécessaire à la combustion de l'essence, il ne resterait plus d'oxygène après explosion et la tension affichée serait de 1V. Mais pour être sûr de brûler toute l'essence, et pour que le pot catalytique puisse réduire les émanations polluantes du moteur, le mélange est réglé avec un excès d'air, d'où une indication de la sonde toujours inférieure à 1 V.
 
Utilité de la sonde

Le réglage du mélange est effectué par l'ECU qui commande l'ouverture des injecteurs en fonction des indications de la sonde. Cette boucle d'asservissement corrige la composition du mélange à chaque instant et l'indication de la sonde fluctue en permanence autour d'une valeur de consigne de 0,5 V environ.
S'il y a des ratés d'allumage, il est évident que la teneur en oxygène va augmenter à l'échappement sans pour autant que le rapport de mélange soit incorrect. De même qu'un mélange détecté comme anormalement pauvre peut résulter d'une prise d'air à l'admission ou à l'échappement.

Justification des essais

Jusqu'alors, je me suis contenté de débrancher la sonde et j'ai constaté que l'anomalie était toujours présente. Les 3 points qui suivent me semblent suffisants pour approfondir l'essai :
- la sonde peut être défectueuse ;
- une coupure intempestive de l'un des circuits (réchauffage ou mesure) peut entraîner l'anomalie observée ;
- une fluctuation anormale de la tension de sonde peut entraîner une fluctuation de régime ;
- si elle fonctionne, la sonde permet de faire des investigations sur le fonctionnement du moteur.

Montages

Le circuit de réchauffage de la sonde est alimenté en 12 V dès le démarrage du moteur. La résistance de l'enroulement est de 5 Ohm environ à froid. Pour vérifier le fonctionnement, un ampèremètre (calibre 5 A) est branché dans le circuit de réchauffage. Sur le schéma de gauche, la couleur des fils de raccordement est respectée. Le repérage de la masse (fil noir) permet de brancher l'ampèremètre dans le bon sens. Les connecteurs sont représentés débranchés, tels qu'on les voit pour réaliser le montage.


La seule manière de vérifier que la sonde communique bien avec l'ECU, c'est de brancher un ampèremètre (je dirais plutôt un galvanomètre tant le courant est faible, calibre inférieur à 1 mA) dans le circuit de mesure (voir le branchement des connecteurs). On aura également à brancher un voltmètre aux bornes du circuit de mesure de la sonde.
Comme d'habitude, les raccordements sont faits sur les connecteurs débranchés. Les deux derniers raccordements sont relatifs à l'utilisation de la sonde en boucle ouverte ou fermée (après avoir testé son fonctionnement).
Le montage n'est pas compliqué à réaliser mais voici une photo pour aider les débutants.  :lol:


Essais

Montage réalisé et vérifié, moteur...

Ralenti

Le courant de réchauffage s'établit rapidement à 1,2 A. Une à deux minutes plus tard, un courant de mesure très très faible apparait (je dirais 0,01 mA au pif, mais l'important c'est de voir quelque chose bouger).
Environ une minute après, la fluctuation du courant indique que la boucle de régulation de mélange est active au ralenti.
Lorsque le moteur a atteint sa température normale de fonctionnement, le courant fluctue de manière très irrégulière avec une amplitude maximum de 0,1 mA.
Curieusement, la sonde fonctionne aussi lorsque le réchauffage est débranché.   :eek:


Déclenchement de l'instabilité

L'amplitude du courant de sonde semble suivre la montée en régime pour passer à presque 0,2 mA à 1800 tr/min lorsque l'instabilité de régime se déclenche. Pendant les premiers cycles d'instabilité de régime, le courant fluctue avec une amplitude qui diminue puis il finit par s'annuler complètement alors que l'accélérateur est maintenu en position.
Lorsque l'accélérateur est relâché, le courant retrouve ses valeurs de ralenti après quelques secondes.

Pendant cet essai, l'ampèremètre du circuit de réchauffage est resté imperturbable. Je l'ai donc récupéré pour mesurer la tension délivrée par la sonde. Cette tension est la copie conforme du courant de sonde (comme si elle débitait sur une résistance pure du côté de l'ECU). Les graphes ont donc même allure avec une échelle de tension de 0 à 1 V plus lisible sur mon voltmètre.

Interprétation

L'augmentation du courant de sonde pendant la montée en régime correspond à un enrichissement du mélange. Je l'attribue à l'ECU qui commande cet enrichissement parce que le potentiomètre de papillon lui signale qu'une accélération est demandée par le chauffeur (mais je n'ai pas vérifié ce point en débranchant le potentiomètre).

A partir de 1800 tr/min, honnêtement, on ne peut plus dire qui provoque quoi, en raison des effets des asservissements qui se superposent. Je constate effectivement une fluctuation importante du courant qui indique un appauvrissement brusque du mélange dans un premier temps, mais c'est tout. Le seul paramètre constant, c'est l'ouverture du papillon.

Conclusions

La sonde fonctionne correctement... mais avec ces seuls résultats d'essais je ne peux pas savoir si elle contribue au déclenchement de l'instabilité ou non. En réalité, comme j'ai déjà fait un essai sommaire avec la sonde débranchée il y a 15 jours, je sais que l'instabilité n'est pas provoquée par cette sonde.

C'est ce qui m'a conduit à l'admettre comme OK et à faire des essais en boucle ouverte, où la sonde O2 est branchée en simple observateur. Elle devient un outil d'investigation pour comprendre le fonctionnement du moteur. Voir le compte-rendu dans un prochain message sur ce fil.

Si c'est incompréhensible :roll: , n'hésitez pas à poser des questions. Le forum est fait pour ça.  :wink:
Si vous voulez en savoir davantage, demandez la documentation à Nico dit rover820i.

A suivre

Jean
« Modifié: 18 Mars 2010, 14:35:24 par D_john »
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D_john

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[820 Si MK2] - Instabilité d'injection ?
« Réponse #58 le: 20 Mars 2010, 22:31:07 »

Hello amis lecteurs,

Hier, j'ai fait des essais de montée en régime avec déclenchement d'instabilité et obtenu des résultats confirmés par les essais de ce matin.

Remarque

Il faut se méfier des essais en série où l'on branche et débranche à tour de bras car le calculateur mémorise. On aboutit vite à des résultats invraisemblables. Personnellement, je débranche ma batterie tous les soirs et je refais les essais à résultats douteux le lendemain.

Dans ces essais, j'ai utilisé la sonde lambda pour mesurer la richesse. J'ai commencé par

Tester le capteur de pression absolue

Comment ça marche ?

Le calcul du débit d'essence à injecter repose en partie sur la mesure de la pression d'air à l'admission. Cette mesure est fournie par un capteur de pression absolue intégré à l'ECU. Il n'est pas accessible sans démontage, ce qui rend certains essais dynamiques impossibles. Il est raccordé à l'admission par un tube en plastique rigide comportant un embout en caoutchouc rapporté.

Remarque au passage

J'ai lu ici ou ailleurs, qu'avec l'âge, le tube pouvait contenir une goute d'huile amenée par condensation, ce qui risquait d'entraîner des dis-fonctionnements du moteur.

Justification des essais

On peut raisonnablement penser que, si le capteur de pression absolue est défectueux, des anomalies de régime puissent affecter le fonctionnement du moteur (en raison notamment de calculs de débit faux). Mais, dans le dis-fonctionnement constaté sur ma 820, il est difficile d'admettre que, dans les mêmes conditions de régime, ce capteur ne fonctionne pas toujours correctement selon que le moteur est froid ou chaud.
L'essai ne se justifiait donc pas vraiment dans mon cas, mais cette idée m'est venue en essayant de comprendre ce qui régit la richesse.

Montage

J'ai déposé et nettoyé le tube de raccordement du capteur, puis je l'ai rebranché seulement sur l'ECU. J'ai rebouché le piquage de pression du collecteur au ruban adhésif.
Dans tous les essais qui suivent, je mesure la tension délivrée par la sonde O2 en boucle ouverte pour voir l'évolution de la richesse avec le régime.

Essais

1 - Après démarrage, le moteur a fonctionné pendant quelques secondes puis a calé. Ensuite, il m'a été impossible de redémarrer.

2 - Un nouvel essai tenté un peu plus tard, dans les mêmes conditions, a abouti à un ralenti pour le moins cahoteux mais durable. La mesure comprise entre 0,7 et 0,8 V indiquait un mélange plutôt riche. Pour l'ECU, qui ne voit pas la dépression à l'admission mais la pression atmosphérique, tout se passe comme si le papillon était grand ouvert, sans le filtre à air. Il injecte donc trop de carburant, d'où la richesse (c'est du moins mon interprétation).

3 - Une montée en régime a été impossible car le moteur a calé dès la moindre ouverture du papillon des gaz.
 
4 - Pour recréer la dépression et permettre à l'ECU de commander une injection correcte au ralenti, j'ai branché une seringue de 10 ml sur le tube de raccordement du capteur de pression absolue.

ATTENTION
Pour appliquer une dépression sur le capteur tirer sur la seringue.
Le capteur ne supporte pas de surpression importante.



Attention, contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'y a que de l'air dans la seringue. Pas de dopage ici !

Seringue positionnée à mi-course, le moteur a démarré sans problème. Là encore, c'est très drôle de commander le ralenti avec une seringue. Les enfants s'amusent...
Il faut tirer presque au 3/4 de la seringue pour avoir un ralenti bien stable. La seringue est restée calée dans cette position pour toute la suite des essais.

5 - Environ une minute après un démarrage du moteur froid, la tension de la sonde a atteint 0,7 V. L'ouverture du papillon a entraîné une pénible et faible augmentation de régime (de 1100 à 1300 tr/min) et un appauvrissement rapide du mélange. Lorsque la tension est arrivée à 0 V  le régime est devenu très cahoteux à nouveau. J'ai dû relâcher le papillon pour ne pas caler. Le régime de ralenti stable s'est immédiatement rétabli ainsi que le niveau de richesse. Juste par curiosité, j'ai refait cet essai en débranchant le potentiomètre de papillon : résultat rigoureusement identique.


 6 - Le moteur commençait à chauffer mais n'avait pas encore atteint sa T° normale de fonctionnement (ce que j'ai vérifié sur le tableau de bord). Avec ou sans potentiomètre, la richesse était stable jusqu'à 3000 tr (je ne suis pas allé plus haut) et un petit creux de richesse est apparu pendant quelques secondes en relâchant l'accélérateur.


7 - Moteur chaud, avec potentiomètre branché ou non, la richesse restait stable à 0,85 V pendant la montée en régime. Au déclenchement de l'instabilité à 1800 tr/min, un décrochage brusque de la richesse s'est produit. Il a été suivi de bouffées de richesse régulières, en phase avec les sautes de régime. Lorsque j'ai relâché le papillon, tout est redevenu normal.


8 - Moteur chaud, simulé froid en remplaçant la thermistance par une résistance de 3000 Ohm, potentiomètre branché ou non, j'ai obtenu un régime stable jusqu'à 4000 tr/min (je ne suis pas allé plus haut) et un petit creux de richesse est apparu au relâchement du papillon. Le résultat est donc bien identique à l'essai 6.

9 - Moteur froid, simulé chaud en remplaçant la thermistance par une résistance de 2000 Ohm

Conclusions

Bon, j'arrête là.  La suite demain après une "bonne nuit à tous"
 
« Modifié: 22 Mars 2010, 11:04:14 par D_john »
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« Réponse #59 le: 21 Mars 2010, 18:08:59 »

Hello tous,

 :( ... pas un temps d'essais ici aujourd'hui !

Suite...

Il me reste l'essai 9 à faire mais on peut déjà conclure...

Conclusions


Concernant le capteur de pression absolue

          Essais 1-2-3-4

Ce capteur est indispensable au fonctionnement du moteur au ralenti. Le mien semble répondre correctement aux variations de pression que je lui fais subir. Je ne pense pas me fourvoyer beaucoup en le déclarant bon pour le service. Au moins un point positif
 :5:


Concernant le fonctionnement du moteur et le déclenchement de l'instabilité

          Essais 5-6-7-8

L'instabilité n'est pas liée au capteur de pression absolue car il est soumis à une pression constante pendant tous ces essais. Encore un
 :10:

          Essai 5

Sans contrôle de richesse par le capteur de pression absolue, le fonctionnement du moteur à froid semble gravement compromis. En effet, dans cet essai, il ne faut pas oublier que le moteur fonctionne à vide. Il est bien évident qu'il ne supporterait aucune charge sans caler immédiatement.

          Essai 6

Tant que le moteur (tiède mais pas froid) n'a pas atteint sa température normale de fonctionnement, le régime ne présente pas d'instabilité à 1800 tr/min. On savait déjà ça... mais ce qu'on apprend de nouveau dans cet essai, c'est que la richesse est indépendante du régime (du moins dans nos conditions d'essais, avec tous les capteurs virés).

Ceci semble exonérer définitivement et en bloc tout le système d'alimentation en carburant. En effet, à un même régime de fonctionnement (1800 tr/min), on voit mal le système d'alimentation capable de débiter suffisamment d'essence lorsque le moteur est froid et en être incapable lorsqu'il est chaud.

          Essai 7

Compte tenu du résultat de l'essai 6, le décrochage brutal de la richesse à 1800 tr/min ne semble pas être la cause première de l'instabilité du régime. C'est donc bien l'ECU qui commande cette baisse de régime puis la remontée etc.

JE TIENS LE RESPONSABLE !!!

 :oops: Pas si sûr... Comme presque tous les capteurs (mais pas tous) ont été débranchés l'ECU commande l'injection, l'avance et l'allumage avec pour seules informations :
- la température du moteur (que je sais manipuler) ;
- le régime du moteur et l'instant du point mort haut du premier piston
(fournis par le capteur de vilebrequin que je ne sais pas encore comment tester  :x).

          Essai 8

Aucune information supplémentaire n'est issue de cet essai si ce n'est que la richesse est indépendante de la température réelle du moteur quel que soit le régime (du moins jusqu'à 3 ou 4000 tr/min car non essayé au dessus).

Voilà à peu près tout ce que je peux conclure pour le moment. Si vous voyez quelque chose d'autre à ajouter n'hésitez pas  :)

Voter  :roll: ou terminer les essais ? That is the question :)

A suivre... enfin si vous n'en avez pas raz le bol (comme moi !)

Jean
« Modifié: 21 Mars 2010, 18:10:53 par D_john »
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